Docteur Stéphane MILCENT Urologie-Cancérologie-Pelvipérinéologie
Docteur Stéphane MILCENT Urologie-Cancérologie-Pelvipérinéologie

Infections urinaires chez la femme

INFECTION DE LA VESSIE (CYSTITE) :

 

La cystite est un état inflammatoire aigu ou chronique d'origine infectieuse, atteignant la vessie et responsable de brûlures en urinant (mictionnelles), d'envies fréquentes d'uriner (pollakiurie), et de la présence de pus dans les urines.

 

LA CYSTITE AIGUË SIMPLE, touche la femme entre 15 et 65 ans, sous la forme d'un épisode isolé, en dehors de toute autre maladie associée.

Le diagnostic de cystite simple est clinique, et l'examen des urines au laboratoire (ECBU) est habituellement inutile dans ce cas précis. En cas de cystite, la plupart des femmes ont des globules blancs altérés dans les urines et du sang dans les urines dans 50% des cas. La mise en évidence d’un microbe est inconstante.

Chez la femme, un traitement antibiotique de 3 jours est habituellement suffisant en cas de cystite simple. Le médecin a le choix entre de multiples traitements, les plus classiques étant la norfloxacine (Noroxine ), le sulfaméthoxazole-triméthoprime (Bactrim Forte ), la nitrofurantoïne (Furadantine, l'amoxicilline (Clamoxyl®)...

Le traitement est de 7 à 14 jours en cas d’infection survenant chez une patiente diabétique, ou enceinte, ou en cas de symptômes ayant duré plus d’une semaine.

 

LA CYSTITE RECIDIVANTE, est définie par la survenue de 4 épisodes par an ou plus. L'infection qui récidive malgré la stérilisation des urines par un traitement antibiotique efficace, doit faire évoquer l’existence d’un "réservoir" bactérien (calcul, corps étranger, tumeur de vessie, malformation…). Dans ces cas, une échographie rénale et/ou une cystoscopie sont souvent utiles, en fonction du contexte et de l'âge de la patiente. Une infection récidivante avec le passage d’air dans l’urine (sensation d’uriner de l’eau gazeuse) suggère la présence d’une communication (fistule) entre l’intestin et la vessie.

 

En cas d'infections à répétition, si la voie urinaire est normale, on a montré l'efficacité d'un traitement anti-microbien prophylactique prolongé à petites doses, par exemple 1 comprimé de sulfaméthoxazole-triméthoprime (Bactrim Forte®) le soir, ou 2 à 3 soirs par semaine pendant 3 mois, en association avec des ovules de Trophigil® (en particulier après la ménopause). En cas de résistance avérée, on peut utiliser avec précautions la nitrofurantoïne (Furadantine®), qui a été utilisée avec succès pendant des années dans cette indication, mais qui a fait l’objet d’une mise en garde de l’HAS (Haute Autorité de Santé en France) en 2012

(http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/officiels/afssaps/2012-afssaps-furantoine.pdf) Souvent, les cystites récidivantes chez la femme sont déclenchées par les rapports sexuels. En fonction de l'interrogatoire sur les circonstances de survenue des infections, on peut alors simplement conseiller à la patiente de veiller à uriner après le rapport et de prendre un comprimé anti-microbien (sulfaméthoxazole-triméthoprime ou Bactrim®) le soir des rapports. Ces traitements préventifs au long cours sont le plus souvent efficaces, même si des récidives peuvent toujours survenir épisodiquement chez des patientes prédisposées.

 

LA CYSTITE DE LA FEMME AGEE est souvent favorisée par l'atrophie de la muqueuse vaginale qui apparaît après la ménopause, et qui entraîne une diminution des sécrétions vaginales. Le traitement anti-microbien doit donc être associé à un traitement local par des ovules vaginaux (Trophigilâ , Colpotrophine®) prescrits pendant plusieurs mois, pour favoriser le retour de sécrétions vaginales satisfaisantes.

 

INFECTION DE L'URETRE (URETRITE)

 

L’infection bactérienne de l’urètre survient quand des microbes viennent coloniser de façon aiguë ou chronique les glandes situées le long de l’urètre masculin ou féminin. Le Chlamydia, le Gonocoque et l’Herpès sont des causes fréquentes d’infection urétrale chez l’homme et la femme.

 

SYNDROME URETHRAL AIGU (FEMME)

 

L’infection vaginale par une mycose (Candida albicans), un parasite (Trichomonas) ou une bactérie peut entraîner une difficulté à uriner du fait de l’inflammation vaginale locale, même quand l’examen d’urine ne montre pas d'infection.

 

Urétrite à Chlamydia trachomatis

 

Chlamydia Trachomatis est un agent infectieux principalement responsable d'infections de l'urètre (urétrite) et de l'épididyme (épididymite). Le traitement doit être précoce pour éviter le risque de stérilité.

 

En pratique, le diagnostic nécessite de faire un prélèvement urétral et un test antigénique. Il faut traiter tous les sujets contacts, et traiter les maladies vénériennes éventuellement associées (Gonocoque, Mycoplasmes, Candida Albicans, Gardnerella, Herpès).

 

Le traitement antibiotique standard en l'absence de complications est la mynocycline (Minocine®) : 100 mg/j pendant 10 j, mais d'autres antibiotiques sont utilisés (Vibramycine®, Rulid®, Zithromax ã , Oflocet®).

 

Abstinence ou rapports protégés sont requis jusqu'à contrôle de la guérison

 

Traitement de l'urétrite à Gonocoque (blennorragie)

 

Le traitement antibiotique est très efficace, l'antibiotique utilisé étant soit la Trobicine® (spectinomycine), soit la Rocéphine® (ceftriaxone), soit le Prototapen® (ampicilline-probénécide) si le germe risque d'être résistant (Gonocoque producteur de pénicillinase)

 

Il faut systématiquement un traitement actif sur le Chlamydia, rechercher les partenaires et faire un contrôle de la sérologie de la syphilis à 1 mois, et du virus HIV à 3 mois.

 

INFECTION DES REINS (PYELONEPHRITE)

 

Le terme pyélonéphrite désigne une infection bactérienne du rein et ne doit pas être confondu avec la glomérulonéphrite, qui est une affection inflammatoire des cellules filtrantes du rein qui aboutit à une maladie néphrologique, prise en charge par des néphrologues.

 

PYELONEPHRITE AIGUË

 

La pyélonéphrite peut survenir simplement du fait de la remontée des microbes de la vessie vers les reins lors d’une cystite initialement banale.

 

Elle se traduit par de la fièvre, souvent des frissons, une douleur lombaire unilatérale, et souvent troubles urinaires (envies fréquentes, brûlures en urinant). L'examen des urines montre une infection avec un germe et du pus (pyurie), et il existe souvent une bactériémie (passage des microbes dans le sang).

 

Examens en cas de pyélonéphrite aiguë:

 

Ces examens ne sont pas tous obligatoires dans tous les cas

Radiographie simple de l'arbre urinaire:recherche un calcul éventuel (90% des calculs sont visibles spontanément sur une radiographie simple)

Echographie des reins : recherche une dilatation des cavités rénales, un calcul…

Urographie intraveineuse (UIV): permet de voir la sécrétion des urines par les reins et de rechercher un obstacle

Scanner rénal :en cas d'infection grave, recherche un abcès du rein.

Urétrocystographie rétrograde: Si l'on suspecte un reflux d'urine de la vessie vers les reins (reflux vésico-urétéral), en particulier en cas de pyélonéphrite récidivante ou d'infection urinaire fébrile chez l'enfant. L'examen consiste à remplir la vessie avec un liquide opaque aux rayons X, et à voir si ce liquide remonte dans l'uretère. L'examen doit être fait 2-3 mois après l'épisode infectieux aigu (car l'infection peut créer un reflux transitoire).

Scintigraphie rénale: Cet examen permet, après injection intraveineuse d'une substance légèrement radioactive, de mesurer la fonction respective de chaque rein en plaçant le patient sous une gamma-caméra. On utilise surtout cet examen chez l'enfant et/ou quand il existe des séquelles rénales d'infection.

 

PYELONEPHRITE CHONIQUE

 

La pyélonéphrite chronique est définie par la présence d’une cicatrice du tissu rénal avec une rétraction de la cavité urinaire adjacente. Cela correspond à un aspect radiologique montrant des reins bosselés avec une déformation des cavités et un amincissement (cicatrice) du tissu rénal. Classiquement secondaire à une infection microbienne chronique du rein, souvent bilatérale. Peut aboutir très rarement à une insuffisance rénale chronique. La pyélonéphrite chronique survient le plus souvent chez des patients ayant des anomalies anatomiques obstructives, des calculs responsables d’infection chronique ou un reflux vésico-urétéral.

 

Source: UROPAGE.COM créé avec le Professeur Thierry Flam 1999 , mise à jour 2016

 

 

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