Elle consiste à positionner sous l’urètre une petite bandelette en matériel synthétique. Cette bandelette, telle un hamac, restera sous l’urètre, le soutenant lors de l’effort afin d’empêcher les fuites. Différentes bandelettes avec différents systèmes de pose sont commercialisées. Votre chirurgien choisira celle qui est la mieux adaptée à votre cas et à son expérience.
Notez que toutes les incontinences urinaires ne relèvent pas de cette intervention. Le choix de cette technique sera effectué par votre médecin après vous avoir examiné et demandé le cas échéant, quelques examens comme un bilan urodynamique.
Avant l’intervention : comme pour toute intervention chirurgicale, une consultation d’anesthésie a lieu quelques jours avant l’intervention. Le choix de l’anesthésie : anesthésie locale, anesthésie locorégionale (seule la partie inférieure du corps est endormie) ou anesthésie générale (vous dormez complètement) est effectué par le chirurgien et le médecin anesthésiste en fonction de votre dossier et en tenant compte de votre avis.
L’intervention a lieu après s’être assuré, par une analyse d’urines récente, que vous n’avez pas d’infection urinaire. En cas d’infection, votre intervention est différée jusqu’à stérilisation des urines.
Au bloc opératoire, en position gynécologique, trois petites incisions sont pratiquées, l’une de 1,5 cm à l’intérieur du vagin, deux de quelques millimètres sur le pubis ou à la racine des cuisses. La bandelette est passée et positionnée sous l’urètre à l’aide d’aiguilles.
En fin d’intervention, peuvent être mis en place une sonde dans la vessie et un tampon dans le vagin. La durée de l’intervention est de 20 à 30 minutes.
La sonde urinaire et le tampon vaginal sont retirés, après avis de votre chirurgien, après quelques heures. La durée de l’hospitalisation est habituellement de quelques heures à 48 heures. L’intervention est peu douloureuse.
Vous pourrez ressentir quelques brûlures en urinant ou constater que vous urinez avec un jet plus faible. Des pertes vaginales sont possibles pendant quelques jours.
La durée de la convalescence est en moyenne de deux semaines, cette durée pouvant être adaptée en fonction de votre profession. Dès votre sortie, vous pourrez reprendre une activité normale en évitant les efforts violents et le port de charges lourdes (supérieures à 5kg). Vous devrez éviter les bains et vous abstenir de relations sexuelles et d’activités sportives pendant quatre semaines. Une consultation de contrôle est prévue quelques semaines après votre intervention.
En cas de brûlures urinaires persistantes, d’urines troubles ou d’odeur « forte », de fièvre, de difficultés importantes pour uriner, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Pratiquée depuis 1995, cette technique est devenue l’intervention de référence de l’incontinence urinaire d'effort de la femme. Dans la majorité des cas, l’intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
Certaines complications sont liées à votre état général et à l’anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
Les complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles :
Pendant l’intervention : les techniques récentes de passage de la bandelette sont très sûres et les complications pendant l’intervention très rares (plaie de la vessie, plaie de l’urètre, hémorragies et hématomes)
Complications graves : toute intervention, même minime, comporte des risques exceptionnels et imprévisibles mais parfois très graves (plaie vasculaire, accident cardiaque, allergie…).
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs) et peuvent parfois ne pas être guérissables.
Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d’une découverte ou d’un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu.
Après l’intervention :
Infections
La sonde urinaire peut favoriser la survenue d’une infection urinaire. En cas d’infection urinaire, quelques jours d’antibiotiques permettent une guérison rapide.
La bandelette étant très bien tolérée et intégrée dans l’organisme, le risque de son infection est exceptionnel.
Difficultés à uriner
Il est habituel d’uriner avec un jet moins puissant après l’intervention. Parfois, des difficultés importantes nécessitent de conserver la sonde urinaire quelques jours supplémentaires. Lorsque ces difficultés persistent, votre chirurgien décidera de l’opportunité d’une réintervention.
Envies fréquentes
Il est parfois constaté après l’intervention des envies d’uriner plus fréquentes et plus urgentes. Ces anomalies disparaissent habituellement en quelques jours ou semaines. En cas de persistance, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien.
Sexualité
Dès lors que l’incision du vagin est cicatrisée, l’intervention ne modifie pas votre sexualité. Exceptionnellement, il est possible que vous ou votre partenaire ressentiez la bandelette dans le vagin.
Douleurs
L’intervention ne nécessitant pas de grandes incisions ou de gestes traumatisants, les douleurs sont généralement minimes et limitées aux quelques jours suivant l’intervention. Il est parfois possible de ressentir quelques douleurs comme des crampes à la racine des cuisses.
Problèmes de cicatrisation
Les incisions au niveau de la peau cicatrisent en une dizaine de jours. Au niveau du vagin, des défauts de cicatrisation sont parfois constatés. Signalez à votre chirurgien un écoulement vaginal anormal.
Par la suite :
Une surveillance régulière est nécessaire. N’hésitez pas à consulter votre médecin une fois par an ou en cas d’anomalies (envies fréquentes, difficultés à uriner, infections urinaires répétées, écoulement vaginal anormal).
Le résultat sur l’incontinence est habituellement très bon (85 à 90%), mais ne peut être garanti. Cependant, des récidives d’incontinence urinaire à l’effort peuvent toujours survenir et être corrigées.
Source AFU.